Pourquoi souscrire une assurance vie ?
Comme indiqué régulièrement dans la presse spécialisée, l'assurance vie est le couteau suisse de la finance. A ce titre, même si l'épargnant ne souhaite pas dans l'immédiat y investir une somme d'argent significative, il doit toujours penser à ouvrir un contrat avec une somme symbolique. Cette démarche permet de "prendre date"; à savoir bénéficier de la fiscalité la plus avantageuse de l'assurance vie 8 ans après sa souscription (voir chapitre sur fiscalité de l'assurance vie).
L'assurance vie peut répondre à plusieurs objectifs :
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réaliser un placement de trésorerie au même titre qu'un Livret A ou un livret LDD sans aucun risque en capital. Oui! L'argent investi en assurance vie est disponible à tout moment; l'argent en assurance vie n'est pas bloqué (pendant 8 ans) comme beaucoup d'épargnants peuvent le croire (voire chapitre sur les aspects méconnus de l'assurance vie)
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ouvrir une enveloppe fiscalement avantageuse destinée à faire fructifier son épargne au même titre qu'un PEA (Plan d'Epargne Entreprise). A ce titre, nous analyserons les forces et faiblesses de l'assurance vie par rapport au PEA.
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préparer sa retraite. S'impose ici d'aborder le match PER Assurance vie (Le PER est le Plan d'Epargne Retraite qui est nait via la loi Pacte votée en Mai 2019).
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transmettre son capital à des bénéficiaires de son choix avec une fiscalité extrêmement avantageuse.
De surcroît, chacun de ces objectifs peuvent être suivis simultanément!
L'assurance vie placement de trésorerie grâce au fonds euros
Au lieu de placer ses liquidités destinées à rester disponible sur un livret A ou LDD rémunéré à 1% début 2022; vous pouvez ouvrir une assurance vie et placer l'ensemble de l'argent en fonds Euros. Pour rappel, les fonds euros sont non seulement sans risque en capital; la rémunération annuelle est donc nécessairement positive mais ils bénéficient également d'un effet dit "cliquet"; chaque performance annuelle est acquise sans remise en cause possible les années suivantes.
En 2020 les fonds euros ont rémunéré 1,4% en moyenne. Si votre assurance vie n'a pas encore 8 ans, ces 1,4% seront soumis à 17,2% de prélèvement sociaux (appliqué par anticipation au sein même du contrat) d'où un taux moyen de rémunération de 1,16 % des fonds euros en 2020. Lors d'un retrait (toujours avant 8 ans), dit rachat partiel ou total, il s'appliquera une fiscalité supplémentaire de 12,8% soit un taux final de 0,98% désormais inférieure à la rémunération des livrets A ou LDD. Toutefois, ces deux livret ont un plafond contrairement à l'assurance vie et comme indiqué plus haut, avec l'augmentation des taux des obligations d'état à 10 ans (OAT en France), la rémunération des fonds euros devrait reprendre progressivement de l'altitude.
Au delà de 8 ans, il sera possible de subir aucune fiscalité sur le taux moyen de 1,16% (voir chapitre fiscalité des rachats partiel) d'où l'intérêt de prendre date au plus tôt. Enfin, le taux de 1,16% est bien un taux moyen, "Monassurancevie.com" vous permettra de découvrir des contrat d'assurance vie doté de fonds euros beaucoup plus performant; le TOP 1 du marché s'élève à 2,65% en 2020 et 2021.
Assurance vie et fructification de son épargne dans un cadre fiscale avantageux
Pour poursuivre au mieux cette objectif, nous invitons le lecteur à se référer à notre menu "Assurance vie : Bien investir ?"
Nous rappelons au demeurant deux points essentiels:
- Au delà de 8 ans, les plus values et/ou intérêts des contrats d'assurance vie sont taxés à 22,5% au lieu de 30% ("flat tax"). Surtout, au delà de huit ans, il est possible de retirer de l'argent sans aucune fiscalité sur les plus values et/ou intérêts (voir fiscalité des rachats partiels)
- Le second point consiste à comparer les deux enveloppes fiscalement avantageuses pour faire fructifier son épargne: l'assurance vie et le PEA. C'est "Le Match PEA Assurance vie". En terme purement fiscal, l'avantage pourrait revenir au PEA dont la fiscalité des plus-values se limite aux prélèvements sociaux de 17,2% après 5 ans de détention à comparer au 22,5% de l'assurance vie après 8 ans. Toutefois,
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les sommes investies dans un PEA sont bloquées pendant 5 ans, aucune somme bloquée en assurance vie.
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Les versements réalisés dans un PEA sont limités à 150 000 Euros - Aucune limite pour l'assurance vie!
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Au delà de 8 ans, les rachats partiels peuvent bénéficier d'une fiscalité nul sur les plus-values (voir fiscalité des rachats partiels)
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Le PEA permet d'investir uniquement en actions et de surcroît en actions de la zone Euro. A contrario, l'assurance vie permet d'investir dans les actions du monde entier et sur d'autres classes d'actifs: obligations, matières premières, immobilier (voir "Comment gagner de l'argent avec l'assurance vie ?")
Ces différences précisées, "Monassurancevie.com" recommande d'investir via les deux supports en pensant à sous investir les actions de l'Euro-zone en Assurance vie si un PEA est déjà ouvert avec des sommes conséquentes, le tout dans un soucis de diversification.
Assurance vie et préparation de sa retraite
Le Capital accumulé dans une assurance vie au fil des années pourra être utilisé pour améliorer ses revenus à la retraite. Trois options se présentent à l'épargnant.
La sortie en rente: une fois ses droits à la retraite acquis, l'épargnant peut solliciter l'assureur de son contrat d'assurance vie pour recevoir tous les mois une somme qui sera déduite du capital de son assurance vie et ce jusqu'à son décès. on parle de sortie en rente viagère. Le montant dont peut bénéficier l'épargnant tous les mois va essentiellement dépendre de 2 paramètres : le montant du capital accumulé dans son assurance vie et et le nombre d'année lui restant à vivre selon des tables de mortalité propres aux assureurs et directement lié à l'espérance de vie moyenne des français.
La sortie en rachats partiels programmés : contrairement au cas de la rente viagère, ici, l'épargnant fixe lui-même le montant de ses retraits mensuels qui bien sûr ne dureront pas jusqu'à son décès si les montants sont trop élevés et/ou sa durée de vie s'avère plus longue qu'anticipé.
La sortie en capital qui se traduira par un rachat total de son assurance vie. La personne en retraite reste alors libre de disposer de son capital comme il l'entend.
Sauf cas particulier, "Monassurancevie.com" vous recommande la sortie via des rachats partiels programmés. Le rachat total a le grand inconvénient de faire sortir l'épargnant de son assurance vie. Or, si lors de son décès des capitaux résiduels demeurent sur le contrat; ils seront transmis aux bénéficiaires dans des conditions fiscales très avantageuse. Quant à la sortie en rente viagère, elle est considérée unanimement inintéressante. Elle repose sur des tables de mortalité très défavorables à l'épargnant (très longue espérance de vie identique de surcroit pour les hommes et les femmes); en conséquence, les rentes mensuelles proposées sont très faibles par rapport au capital de départ. En moyenne, il faut que l'investisseur vive au moins jusqu'à 90 ans pour recevoir l'équivalent de son capital de départ.
Assurance vie PER, le "match":
Contrairement aux idées véhiculées par la plupart des médias, le PER -Plan d'Epargne Retraite- apparu suite à la loi Pacte votée en Mai 2019, n'est pas nécessairement plus avantageux que l'assurance vie pour préparer sa retraite. Pour rappel, le PER a l'attractivité initiale de permettre une réduction d'impôt. En effet, toute somme investie dans un PER vient réduire du même montant l'assiette fiscale du contribuable. Si vous y investissez 10 000 EUR, vous économiserez respectivement 4 100 Euros, 3000 Euros et 1 100 Euros pour des tranches marginales d'imposition respective de 41, 30 et 11%. Toutefois, et cette dernière information est moins médiatisée, lorsque l'investisseur sortira de son PER à la retraite, les sommes correspondant à ses versements seront taxées à sa tranche marginale d'imposition. Aussi, le PER présente un avantage certain si sa tranche marginale d'imposition à la retraite est plus faible que celle en activité. Au regard du taux de remplacement ( le taux de remplacement désigne le rapport entre le montant mensuellement perçu à la retraite par rapport à ses derniers revenus) qui baisse de plus en plus avec les régimes de retraites de plus en plus déficitaires, il est presque certain qu'un foyer soumis à 41% de TMI passera à 30% de TMI à la retraite mais plutôt rarement de 30 à 11% pour un foyer à 30% en activité. Monassurancevie.com peut vous accompagner pour réaliser des simulations précises sur le sujet.
En résumé, seuls les foyers soumis à une TMI de plus de 41% auront un avantage certain à privilégier un PER à une assurance vie pour préparer leur retraite.
Assurance vie et transmission du capital décès dans un cadre fiscale très avantageux
La fiscalité de l'assurance vie en cas de décès et de transmission du capital est très largement explicitée dans l'onglet "Fiscalité de l'assurance vie" chapitre fiscalité successorale. Le lecteur trouvera néanmoins les grandes lignes de cette fiscalité dans le paragraphe suivant.
*L'intérêt de l'assurance vie pour transmettre du capital à des conditions fiscales très avantageuses est largement connu mais souvent méconnu en terme de modalité.
D'une part, pour être très intéressant en terme de transmission du capital, le contrat d'assurance vie doit être souscrit et alimenté en versement avant l'âge de 70 ans.
Tous les versements réalisés après 70 ans correspondront à un capital qui sera transmis dans des conditions beaucoup moins favorable.
En effet, tous les versements réalisés avant 70 ans seront soumis à l'article 990 I du CGI (code Générale des impôts). Cet article stipule que le capital transmis fera l'objet d'un abattement fiscal de 152 500 Euros par bénéficiaire du contrat. A titre d'exemple, si le capital d'un contrat s'élève à 305 000 Euros lors du décès du souscripteur qui aurait indiqué deux bénéficiaires; chaque bénéficiaire recevra 152 500 Euros en franchise total d'impôts. Au delà de 152 500 Euros, la taxation s'élève à 20% puis à 30,25 % au delà de 862 500 Euros. Notons que le conjoint et le partenaire pacsé sont totalement exonéré. (voir fiscalité des succession pour davantage de précisions et notamment sur les montants de la fiscalité successorale de droit commun)
En revanche, tous les versement réalisés après 70 ans sont soumis à l'article 757 B du CGI en cas de décès du souscripteur. Ce n'est plus un abattement de 152 500 Euros par bénéficiaire qui s'applique mais seulement un abattement de 30 500 Euros pour l'ensemble des bénéficiaires non exonérés (i.e Conjoint ou partenaire pacsé). Au delà, la transmission du capital est soumis à la fiscalité successorale de droit commun (voir fiscalité des succession). Notons toutefois que dans ce cas, la partie du capital correspondant à des intérêts/plus-values est totalement exonérée d'imposition. A titre d'exemple, pour un contrat dont les versements s'élèvent à 100 000 Euros et les gains à 50 000 Euros avec deux bénéficiaire non exonérés; chaque bénéficiaire recevra 25 000 Euros exonéré d'impôts (car correspondant à des gains) et 50-(30500/2)= 34 750 Euros imposés à la fiscalité successorale de droit commun.
En résumé, il faut garder à l'esprit que l'article 990 I du CGI pour les versements réalisés avant 70 ans est à entendre par bénéficiaire et quel qu'en soit son lien de parenté ou non avec l'assuré. Aussi, dans le cas d'un couple avec deux enfants, chaque parent peut transmettre à chacun de ses enfants 152 500 Euros en franchise d'impôts soit 610 000 Euros. De plus, ils pourront souhaiter avoir d'autres bénéficiaires (petits enfants, frères, sœurs, amis) qui bénéficieront eux-mêmes de cette franchise d'impôts de 152 500 Euros par bénéficiaire.